Evolution de l'art du portrait, les premiers portraits
Avec la Renaissance le portrait devient une "carte de visite" qui peut s'envoyer à des amis, des parents ou une famille avec laquelle une alliance est envisagée. Il est laissé en gage d'amitié après une visite. L'ami se déplace, mais son portrait reste chez celui à qui il a été offert. C'est ainsi qu'à la demande de Catherine de Médicis, François Clouet réalisa de nombreux portraits des enfants de la reine. Suivant son exemple, les grands seigneurs commandaient leurs portraits. En témoignent les exceptionnels dessins conservés au musée Condé de Chantilly, figurant Antoine 1er de Gramont et son épouse Hélène de Clermont. La ressemblance avec le modèle, tant physique que psychologique y est recherchée.
La collection Gramont possède un charmant portrait d’Anne d’Humières enfant tenant une cerise de l’atelier de François Clouet. La table devant elle est couverte de cerises. Son âge de quatre ans est donné par l’inscription peinte au-dessus de sa tête. Ce tableau peint vers 1570 rappelle les commandes faites vingt ans auparavant par la reine Catherine de Médicis à des peintres, principalement aux Clouet, pour avoir les portraits des enfants royaux dont le gouverneur était Jean d’Humières, le grand-père d’Anne. Souvent séparée de ses enfants, la reine préférait qu’on lui envoie des portraits plutôt que des bulletins de santé et écrivait, par exemple 19 août 1549 "Monsieur d’Humières j’ay receu la painture de mon fils que vous m’avez envoyer que je trouve bien» mais parfois s’inquiète : "le visage ne rapporte pas du tout » et ne sait si le portraitiste a mal peint ou si l’enfant a beaucoup changé.
17ème siècle : La mode des galerie de portraits et les allégories
18ème siècle : solennité et intimité
18ème siècle : un portrait intimiste
19ème siècle : L'époque romantique
20ème siècle : La Belle époque
Mots-clés: Antoine I