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Evolution de l'art du portrait, solennité et intimité

Cette dualité du portrait en tant qu’instrument de l’apparence, modèle social ou modèle psychologique, est présente dans la collection des portraits de la Maison de Gramont.

Maréchal d Humieres2
Maréchal d'Humières,
par Jacob Ferdinand Voët, réalisé en 1688,
collection Gramont

 

Ici le portrait a valeur de témoignage quant à la représentation physique de la personne, mais aussi pour son importance sociale. Il est peint en armure avec son bâton de Maréchal et avec en toile de fond un champ de bataille très réaliste, dont on imagine qu'il est victorieux.

Antoine III
Le Maréchal Antoine III,
collection Gramont

 

Le portrait d'Antoine III de Gramont a été réalisé dans le même esprit par Lefèvre en 1644. Armure d'apparat, dentelle précieuses et bâton de Maréchal.

 

 

Au début du 18ème siècle le portrait devient plus intimiste. Les personnages ne sont plus figés et leur âge est moins caché par esprit de complaisance.

Maréchal Antoine V de Gramont et ses enfants
Antoine V et ses fils,
par Bon Boullogne exposé au Salon de 1699,
collection Gramont




L'espièglerie des enfants d'Antoine V est manifeste sur ce très beau portrait. Le peintre n'hésite pas à introduire un animal familier avec lequel joue un des enfants.

Marie Christine de Noailles duchesse de Guiche au bal
Marie Christine de Noailles,
par Pierre Gobert,
collection Gramont


C'est l'épouse d'un grand seigneur, parée pour aller danser à un bal de la Cour. Ici l'intimité n'est plus de mise. Par la richesse de la robe, par le cadre somptueux, ce portrait en pied met en valeur l'importance sociale de la personne représentée.

lavardin copie par Duparc
La Marquise de Lavardin, née Noailles,
par la demoiselle Duparc, dite la peintresse du duc
collection Gramont


Ces deux caractères, intimité et solennité, vont ainsi cohabiter dans la première partie du 18ème siècle. Françoise Duparc, la "peintresse du duc", saura faire cohabiter sur le même portrait cette intimité mêlée de faste. L'enfant se tient à sa mère, mais, tout comme sa mère, elle est parée de plumes d'autruche, symbole de faste et de puissance.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

16ème siècle : La Renaissance : premiers portraits

17ème siècle : La mode des galerie de portraits et les allégories

18ème siècle : un portrait intimiste

19ème siècle : L'époque romantique

20ème siècle : La Belle époque

Mots-clés: Françoise Duparc, Bon Boullogne, Antoine V, Marie-Christine de Noailles, Antoine III, Louis de Crevant d’Humières, Pierre Gobert