Diane d’Andoins
Diane d’Andoins, dite Corisande,
comtesse de Guiche, et sa fille Catherine,
âgée de cinq ans,
habillées toutes deux à l’espagnole, vers 1575.
Attribué à Juan Pantoja de La Cruz (1553-1608)
collection Gramont
Le portrait de Diane d’Andoins, dite Corisande, comtesse de Guiche, et de sa fille Catherine, future comtesse de Lauzun, s’inspire directement du modèle royal espagnol.
La mère et la fillette portent en conséquence le vertugadin cloche à l'espagnole. Il s'agit d'une "saya" à broderies de perles et de fils d'or. Le portrait en pied, cadré à gauche par une colonne sur piédestal et draperie, la robe noire entièrement brodée de perles, l’étroite fraise en dentelles, le diadème, le collier et la ceinture de pierres précieuses rappellent le grand portrait en pied de la reine d'Espagne peint vers 1565 par Sofonisba Anguissola (Musée du Prado) et le diadème est d’une forme assez proche de celui du portrait en buste de la reine toujours par Anguissola conservé à Milan (Pinacoteca di Brera).
Seule différence, les manches galonnées d’or de la chemise de la reine sont libérées de la saya qui ne se rattache que par un point à la base du bras et apparait comme un manteau. La fillette Catherine de Gramont porte un costume presque semblable à celui de sa mère dans la découpe mais d’une couleur très claire dans le jaune orangé, avec une saya ouverte sur les manches formant une sorte de manteau ou cape tenue par un point à l’avant-bras imitant le costume d’Elisabeth de Valois.
Mots-clés: Diane d'Andoins, 16ème siècle, Juan Pantoja de La Cruz, Corisande